Ce soir-là, j’ai entendu le son familier des petits pas descendant les escaliers. J’ai souri, sachant que mon fils de huit ans souhaitait passer un moment de calme avec sa maman. Son heure de coucher était largement dépassée, mais mon instinct me disait qu’il était à une étape de sa vie où il avait besoin d’un peu plus de câlins.Il avait toujours l’air un peu penaud quand il me demandait s’il pouvait s’asseoir et regarder les sports avec moi un petit moment. Je répondais généralement : « Vingt minutes et puis dodo. » Pendant le match du lundi soir, une annonce d’intérêt public sollicitant des dons pour construire des puits en Afrique a retenu son attention. Il s’est tourné vers moi et m’a dit : « Ces enfants-là n’ont pas d’eau potable à boire ? Mais c’est pas juste ! » Puis il a posé une série de questions en rafale. Sur le coup, j’ai fait de mon mieux pour expliquer les défis environnementaux mondiaux d’une manière adaptée à son âge. Il a eu l’air pensif, puis nous sommes revenus au match. Je ne l’ai pas réalisé à l’époque, mais une petite graine avait été plantée ce soir-là, qui s’est transformée en un vif intérêt pour les questions environnementales. |
Au fil des ans, j’ai vu croître la passion de mon fils et j’aurais aimé connaître à l’époque la myriade de carrières enrichissantes dans le secteur de l’environnement. En le voyant graviter autour de questions liées à la justice sociale et aux changements climatiques, j’ai pensé à des professions comme conseiller politique, politicien ou intervenant dans une organisation non gouvernementale (ONG). Bien sûr, ce sont des domaines formidables, mais il existe TELLEMENT d’autres options ! On peut obtenir des diplômes en technique de la préservation de l’eau, en santé environnementale, en hydrologie et en science de la conservation. Il existe également des postes en traitement de l’eau potable, en inspection des déchets dangereux, en analyse de la durabilité, en épidémiologie de terrain, en santé publique et bien d’autres ! |
Pour mon fils, le déclencheur a été l’eau potable, mais pour de nombreux enfants, ça peut être l’amour des animaux qui suscite leur curiosité et leur motivation. Le plus souvent, on leur suggèrera la carrière de vétérinaire, mais, là encore, les possibilités sont nombreuses et passionnantes. Par exemple, on peut devenir biologiste dans le domaine de la conservation, spécialiste en réadaptation d’animaux sauvages, nutritionniste pour les animaux, zoothérapeute ou chercheur(-euse) en science animale ! |
Alors, comment faire le lien entre la passion d’un enfant et les options de carrière possibles ? Vous pouvez l’orienter vers des histoires intéressantes comme celle de Leah Pengelly. Étudiante à la maîtrise en biologie, Leah mène des recherches pour l’Université du Manitoba sur l’impact du bruit du trafic maritime sur les narvals dans le Nord. Elle a filmé une vidéo sur les coulisses du projet expressément pour Éco Héros ! |
Autre fait encourageant, on constate la volonté croissante d’associer les carrières aux programmes scientifiques dans les écoles élémentaires. Pendant un cours de sciences, il est de plus en plus fréquent que les enseignants demandent à leurs élèves : « Quel type d’emploi vous permettrait de travailler dans le domaine des plantes, des animaux, des changements climatiques, etc. ? »Gardons toujours à l’esprit que c’est à nos enfants de choisir leurs champs d’intérêt. Notre rôle consiste à nourrir leurs passions sans mettre de pression. Mon fils est devenu un adolescent qui s’est intéressé à beaucoup d’autres domaines ! Son rapport à l’environnement a été relégué au bas de sa liste de priorités, mais la route qui mène à une carrière peut être longue et remplie de rebondissements. Cette année, il a décroché son diplôme et son premier emploi. Il travaille maintenant comme ingénieur automobile dans le secteur des voitures électriques. |